Poing levé

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs, Cher(e)s Collègues,

En préambule, nous tenons à féliciter, à remercier celles et ceux à qui le président Macron, son 1er ministre, Philippe, aux ordres des plus fortunés, voulaient les spolier de leurs droits, les traitaient de nantis, les outrageaient, les martyrisaient et qui nous démontrent qu’ils sont toujours debout et toujours près, plus que jamais à assurer leur mission de service public malgré des moyens qui leur a été drastiquement supprimés par les gouvernements successifs, notamment dans le secteur hospitalier. Ces salariés de la fonction publique hospitalière qui soignent les gens, sauvent des vies, sans oublier celles et ceux de la fonction publique territoriale et de la fonction publique d’État, les salariés de l’énergie, des transports, les pompiers, les ambulanciers, de l’Hospitalisation A Domicile, de l aides à domicile, de l’Éducation Nationale de la sécurité sociale, etc. Qui avec des protections leur ayant été accordées très tardivement et que certains en sont toujours dépourvues ont mené à bien leur mission de service public et répondent à nos besoins quotidiens. Ces derniers de cordées comme les méprisait notre président de la République ! Merci et Respect à ces hommes et ces femmes, ils sont les dignes héritiers de leurs aînés, de cette classe ouvrière qui a eu une conduite exemplaire sous l’occupation nazie, comme le confirmera François Mauriac « seule la classe ouvrière dans sa masse aura été fidèle au drapeau de la patrie profanée ». Dans cette période de crise sanitaire, les résultats de 30 ans de politiques de destruction des services publics et de la protection sociale explosent au grand jour. Et c’est la population qui en paye aujourd’hui un coût humain exorbitant. Depuis des décennies, nous avons eu de cesse de dénoncer, de combattre les restrictions budgétaires comprises dans les Projets de Loi de Finances ou dans les Projets de Loi de Financement de la Sécurité sociale.

Il nous parait suicidaire de poursuivre les exonérations de cotisations sociales ou leur transformation par la CSG en impôt, la mise en place du CICE ou la suppression de l’impôt sur les grandes fortunes. La liste serait longue des mauvais coups portés au service public, à la protection sociale et aux droits de salariés ou demandeurs d’emploi. C’est pourtant bien l’ensemble de ces décisions qui nous a conduits, aujourd’hui, dans la situation catastrophique dans laquelle nous sommes. Bien au contraire, en plein confinement de la population, ce gouvernement vote une loi d’urgence sanitaire qui met à mal le Code du Travail et le droit des salariés. Il se refuse à appliquer le confinement total en fermant les activités non essentielles entraînant des millions de salariés potentiellement au contact du virus, le plus souvent sans les protections nécessaires face à une telle épidémie. Les salariés assurant, une mission de service public ou d’intérêt général doivent assurer leur mission et ils l’assurent avec courage que nous rappelons au début de notre propos, mais il est hors de question pour autant qu’ils soient de la chair à Covid-19.

Le retour des jours heureux c’est le 100% sécu !

Devant ce mépris, ce mépris de classe, ce mépris de nos vies, il nous apparaît clairement que les mêmes personnes qui nous ont conduit volontairement où nous sommes, ne peuvent être celles qui vont nous sortir de cette situation.

Nous voulons le retour des jours heureux et une politique plaçant l’humain et l’environnement au centre de ses préoccupations. Il nous faut rétablir, dans les faits et dans les esprits, les principes fondateurs d’une Sécurité sociale financée par le salaire socialisé qui mettra fin aux exonérations, voire aux suppressions de cotisations sociales. Ces exonérations, non seulement, n’apportent strictement rien sur le plan de la création d’emplois, mais ne sont que la partie la plus visible de l’iceberg, des cadeaux toujours plus importants, offerts à un patronat, toujours plus avide de profit.

La France a largement les moyens de mener une politique plus ambitieuse de protection sociale, financée à 100 % par la Sécurité sociale, donner enfin, les moyens humains et financier à l’Hôpital public, revendiqués depuis des années par les personnels hospitaliers qui tirent le signal d’alarme et nous exigeons la renationalisation et la nationalisation des services essentiels à la société dont il indispensable d’expulser toute forme d’actionnariat, en commençant par la santé dont les laboratoires pharmaceutiques. Il s’agit là d’un véritable choix de société qui passe aussi par une autre politique en matière d’emplois et de salaires qui s’oppose de fait, à la financiarisation de l’économie.

Hier soir, nous avons écouté attentivement la nouvelle allocution de notre Président de la République, qui, malgré un changement de ton, continue à prendre les Françaises et les Français, pour des lapins de 6 semaines, sans parler une seule fois depuis, le 12 mars, de la Sécurité Sociale à contrario il parle des assurances privées !

Sachez que la CGT, ses militants sont confinés mais toujours actifs et préparent un après confinement de lutte pour le maintien et le développement des conquis sociaux du monde du travail.

Merci de votre attention

Union départementale des Syndicats CGT du Nord

254 boulevards de l’usine

CS2011

59030 LILLE CEDEX

TÉLÉPHONE : 03.20.62.11.62

Vous pouvez lire le tract ci-dessous ou le télécharger ici :

 

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